Peut-on faire de la publicité pour du CBD ?

Les vertus de la molécule du CBD sont reconnues et approuvées par les professionnels de la santé. Sa capacité à contribuer au bien-être sans impacter négativement la santé est aussi un argument de poids dans son adoption. Malgré ces atouts, son origine reste un facteur de confusion avec le THC. Commercialisé comme un complément alimentaire, serait-il illégal de faire de la publicité pour le CBD ? Voici ce qu’en dit la législation CBD française !

Confusion du CBD au THC : un réel problème

La vente du CBD est en vigueur en France depuis 2017. Malgré ces 4 années de circulation des produits CBD, il subsiste une comparaison du CBD au THC, qui prête à confusion. Les divergences entre ces deux molécules sont pourtant pléthoriques. Néanmoins, la seule appellation du mot « chanvre » devient un véritable goulot pour les produits CBD.

Pour rappel, le THC et le CBD ne proviennent pas du même chanvre. Le THC est issu de la plante nommée « chanvre indien » qui est hautement psychotrope. Ses effets sur le consommateur vont de l’euphorie à l’addiction avec une possibilité de décès par overdose. Autrement dit, il s’agit d’un stupéfiant très dangereux pour la santé de celui qui en prend.

Le CBD est tout le contraire du THC sur tous les plans. En effet, il provient d’une autre plante appelée « chanvre industriel » ou encore « chanvre cultivé ». Il permet de relaxer son consommateur et de réduire les douleurs subies par les personnes atteintes de cancers ou d’épilepsie. Il provoque également un état de somnolence qui permet d’obtenir un sommeil paisible.

Malgré toutes ces explications, plusieurs idées reçues sont persuadées de la toxicité du CBD. En effet, elles s’appuient sur les modes de consommations notamment celui de la fumée pour argumenter leur position. Hormis cette raison, elles ne se basent que sur la relation entre les produits CBD et le THC. Cette comparaison est actuellement une réelle complication pour les vendeurs de CBD.

Un commerce florissant du CBD en France

L’Europe représente le deuxième plus grand marché de CBD au monde. Cette position est due à la législation peu reluisante dans certains pays de l’Union européenne. À l’instar de la Lituanie et la Slovaquie, la France veut également se dérober du droit européen dans le secteur du CBD. En effet, les autorités françaises tiennent à restreindre la commercialisation du CBD.

Cette politique a débuté depuis quelques années et a déjà conduit de nombreux propriétaires devant les tribunaux. Un fait sur lequel la CUJE n’est pas restée passive, car elle est intervenue dans l’une de ces affaires (dossier Kanavape) par le biais d’une décision. Outre cette décision, la Cour de cassation a aussi délibéré sur une affaire en appuyant la décision de la Cour de Justice de l’Union européenne.

Cette débâcle juridique n’a pas pour autant freiné le commerce du CBD. Un grand nombre de shops virtuels et physiques se crée de façon régulière. La consommation des produits CBD s’est accrue au fil des années. Le domaine le plus en vogue est celui de la cosmétique. Cependant, les produits ne se vendent pas automatiquement. Il faut un gros travail de communication autour des produits et notamment des publicités.

Annonces publicitaires CBD : la règle d’or à respecter!

Une publicité sur les produits CBD serait-elle faisable ? OUI ! Comme pour tout produit ou article, les dérivés CBD peuvent bénéficier d’un soutien publicitaire. Chaque propriétaire de commerce doit pouvoir faire la promotion de ses produits pour atteindre la clientèle adaptée. Pour ce qui est de la légalité, la loi n’interdit pas la publicité sur les produits CBD. Néanmoins, il a imposé une condition sine qua none.

« Aucune publicité sur les produits CBD ne doit, sous peine de sanction, revendiquer des allégations thérapeutiques… ». Il en ressort qu’aucune annonce publicitaire ne doit faire acte des bienfaits médicaux des dérivés CBD. Un tel acte reviendrait à vulgariser les stupéfiants comme remèdes. Par contre, de telles allégations sont autorisées pour les produits CBD considérés comme médicament et validés par l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé ou la Commission européenne.

Pour conclure, la publicité pour du CBD est bel et bien faisable. Cependant, il ne faudrait pas y énoncer ses bienfaits pour la santé au risque d’être accusé de provocation à l’usage de stupéfiant.